La composition, conçue d’un seul jet, se décline en plusieurs jardins dont les ambiances variées et graduelles dynamisent la promenade. En pied de façade, terrasses et jardins prolongent la demeure en offrant des espaces de vie structurés et ornés par des rocailles ou des mixed-border. A l’est de la maison, en partie haute du terrain où le sol est le plus ingrat, prend place la « pinède » plantée de résineux, caractéristiques des années 1970 (pins, ifs, thuyas, cyprès de Leyland).
Une étroite pelouse fait la transition avec un bois de feuillus qui matérialise la lisière du parc. Ce couvert est traversé par un réseau d’allées très recherchées pour l’ombrage qu’elles procurent en été. L’ambiance y est forestière avec des essences locales et de zone humide. En contrebas de la maison, se déploie un vaste parc pittoresque. Par sa situation centrale, l’étang magnifie le cœur de la composition. L’allée de ceinture, qui le contourne, longe le bois, se poursuit sur la digue élevée au Sud, côté village. A la sortie de celle-ci, on débouche sur une clairière bordée d’arbres remarquables (paulownia, chêne de Hongrie, chêne rouge d’Amérique, séquoia, cyprès chauve…).
La promenade se prolonge le long de la lisière Est, plantée d’essences communes au sein desquelles se détachent des sujets plus rares. Cette promenade, de plus de 200 m de long permet de jouir d’une longue perspective mettant en scène la maison qui constitue son point focal. Au total, c’est près de 350 variétés d'arbres et arbustes que le visiteur découvre grâce à un étiquetage soigné. Certains arbres laissés en isolés sont devenus remarquables par leur port majestueux. Les lisières du parc composent de véritables « tableaux » harmonieusement travaillés grâce à des végétaux présentant des formes variées, des camaïeux de verts ou des jeux de couleurs et de lumière.
Texte d'Emmanuel Parisot 2021