(EP) Le château actuel a été construit entre 1717 et 1727 par Charles-François Bouhelier, avocat au Parlement de Besançon. Dès l’origine, la demeure et ses jardins sont ceux d’une maison des champs. Dans les années 1760 les jardins sont embellis par le nouveau propriétaire, François Langois, Receveur général des domaines de Franche-Comté. Ce dernier orne les jardins d’un parterre de broderies de buis, de bosquets, d’une allée cavalière et commande différents ornements pour la cour d’honneur.

Avant la Révolution, le baron de Tricornot, alors propriétaire des lieux, fait planter un cèdre qui trône encore sur le côté de la terrasse. En 1902, le comte René Fresson modernise l’habitation et les jardins qui avaient été laissés à l’abandon. Il créé alors un vaste parc agricole et paysager, suivant la mode des parcs à l’anglaise du XIXe siècle. Le concepteur de ce projet n’est, à ce jour, pas connu.

(EP) Le domaine de Sermange obéit à une composition dite mixte, avec des jardins ordonnancés et un parc pittoresque à l’anglaise. Les corbeilles de fruits qui ornent les portails de la cour d’honneur, attribuées au sculpteur dolois Claude François Attiret, sont une invitation à découvrir les jardins hérités du XVIIIe siècle. Ceux-ci se composent d’une majestueuse avenue de tilleuls, de deux vergers disposés en symétrie de la cour d’honneur, d’un potager récemment restauré et du bosquet de l’oratoire.

Le vaste parc agricole et paysager qui se développe à l’arrière du château a retrouvé depuis 2017 son réseau d’allées, souligné par une tonte rase. Le visiteur traverse un ensemble de prairies et de bosquets à l’avant desquels se détachent quelques arbres remarquables. La promenade devient pittoresque en offrant par surprise une longue perspective traversant le site, ou un cadrage sur la demeure.

Des plantations récentes ont permis de renforcer l’architecture du parc, alors que des arbres de collection, des rosiers, ou des massifs d’hydrangeas viennent enrichir l’intérêt botanique du lieu.