2017 Bretagne Nord


Bagnoles de l’Orne : Le « Jardin retiré »

(le retiré, terme propre à la danse, est la préparation à la pirouette avec une jambe pliée)

Superbe jardin de mi-ombre, commencé il y a 20 ans, créé au fil du temps, né de l’imagination d’Annie Blanchais, ancienne danseuse, le « Jardin Retiré », lieu intime et raffiné s’étend sur 2500 m². Dans ce cadre romantique, ceinturé par une haie d’arbustes et d’arbres centenaires, notre jardinière a su mettre en valeur sa passion pour les vivaces, sur un sol lourd, argileux, la roche affleurant à certains endroits du jardin.
Loin de se décourager, Annie a extrait des blocs de roches, des pierres, qu’elle a employé, par la suite, dans le jardin, et a enrichi le peu de terre existante par du terreau et du compost. Pour laisser filtrer la lumière, l’élagage régulier et parfois drastique des arbres, qui s’élèvent, pour certains, à plus de vingt mètres de haut, reste indispensable. Des puits de lumière étant créés, elle a pu  enfin procéder à l’installation de vivaces et d’arbustes. Certaines plantes se plaisent particulièrement bien dans ce jardin ; hostas, fougères campanules, digitales, persicaires, astrances, phlomis, rhododendrons …Elles sont entourées  d’arbres et d’arbustes de collection (érables, prunus, viburnums), ainsi que de rosiers grimpants associés à des clématites. L’ensemble est guidé par des structures métalliques, facilitant la recherche de la lumière. Dispersés dans tout le jardin, les alliums se balancent au rythme du vent.  Ils sont là depuis le début du jardin, au milieu des clématites et des rosiers. Annie avoue une admiration pour le Viburnum Plicatum Lanarth « un viburnum qui sait rester beau tout au long de l’année sans nécessiter de taille ». Vingt ans après sa création, le Jardin Retiré, a atteint sa plénitude.

(Fiche Parcs et Jardins de France).

Le Chatelier : Le jardin botanique de Haute Bretagne

Label « Jardin Remarquable ».

Le jardin botanique de Haute-Bretagne ou anciennement parc floral de Haute-Bretagne, est un parc privé, ouvert au public, d’une superficie de vingt-cinq hectares, situé en Ille-et-Vilaine, à dix kilomètres au nord de la cité médiévale de Fougères. Ce parc fait partie du domaine de la Foltière au milieu duquel s’élève le château du même nom, achevé en 1847 et entré dans l’histoire du Pays de Fougères tout d’abord, comme un simple manoir champêtre, l’un des hauts lieux de la Chouannerie et de la riposte royaliste. Au 16ème siècle, le manoir de la Foltière, dont le nom évoque les grandes frondaisons de hêtres, devint propriété de la famille du Châtellier. Puis en 1820, ce domaine fut acquis par la famille Frontin des Buffard, qui construisit l’actuel château. Ces nouveaux propriétaires remodelèrent les contours de l’étang et dessinèrent un parc romantique aux allées sinueuses, mettant en valeur la topographie des lieux. Une perspective fut ouverte de l’entrée du manoir jusqu’au clocher du village, un potager cerné de murs ainsi qu’un verger, virent le jour.

En 1994, Monsieur et Madame Jouno font l’acquisition de cette propriété et y créent l’actuel Parc Botanique de Haute-Bretagne. Ce parc floral acclimate des végétaux des cinq continents dans une vingtaine de jardins thématiques , de styles français, anglais, botaniques ou contemporains, regroupés autour de trois thèmes dominants qui évoquent les trois saisons de la vie, à savoir le printemps, l’été, l’automne :

  • les jardins de l’Arcadie, font référence à l’antiquité avec l’allée des perles blanches, le jardin des mille et une nuits, la cité antique, la cité de Knossos, le bosquet de Bambous, l’allée des roses anciennes, le jardin de Dyonisos, le jardin de l’Olympe, le labyrinthe de Robinson, le jardin préhistorique ;
  • les jardins romantiques : le jardin du soleil levant, le bois décisif, le jardin des parfums exotiques, la source bleue, l’antre des carnivores, le jardin des quatre saisons, l’allée des roses modernes ;
  • les jardins du crépuscule : le reposoir de l’harmonie du soir, le jardin des nuits étoilées, le jardin des rêveries d’un soir d’été, le jardin de la lune rousse, le jardin du soleil couchant, le jardin du vieux chêne.
    L’environnement du parc étant très vallonné et boisé aux contours délimités par une barrière d’arbres, chaque jardin manifeste sa propre ambiance et a été dessiné pour s’adapter à la topographie du domaine de la Foltière.

Bazouges-la-Pérouse : Les jardins du château de La Ballue

Jardins inscrits à l’Inventaire Supplémentaires des Monuments Historiques (ISMH) et labellisés « Jardins remarquables »

Ils rassemblent les influences italiennes de l’art topiaire et celles du style baroque du XVIIe siècle.
Construit au XVIIème siècle sur l’emplacement d’un château fort, le château de La Ballue domine le beau paysage de la vallée du Couesnon. En 1973, Claude Arthaud,  achète le domaine, en grand abandon : il ne reste du jardin classique qu’une prairie sauvage. Son époux, l’architecte François Hebert-Stevens, se charge de sa rénovation, tandis que Paul Maymont, imaginera le jardin maniériste dans le prolongement du jardin classique.

  • Dans le jardin classique conçu sur le modèle régulier italien, le dessin est prévu pour être admiré depuis la terrasse. Au bout de l’allée des tilleuls, le jardin régulier apparaît en parfait accord avec le château Louis XIII en granit doré.
  • Un long tunnel d’ifs noirs et de glycines bleues annonce le second jardin, conçu comme un parcours initiatique où l’on passe sans cesse de l’ombre à la lumière. C’est alors une promenade ludique inspirée de l’Italie baroque à travers 13 chambres de verdure qui sont une remarquable expression de l’art topiaire (bosquet attrape, jardin mouvementé, théâtre de verdure, labyrinthe d’allées mystérieuses, masquant toute vision de l’ensemble). Le jardin maniériste de Paul Maymont est un hommage à cette géométrie du désordre apparue en Italie, au XVIè siècle et qui marqua la fin du classicisme des jardins de la Renaissance.
    Marie-Françoise Mathiot-Mathon, l’actuelle propriétaire des lieux, en jardinière de talent et sur les conseils de spécialistes, a su restaurer les jardins livrés à eux-mêmes pendant plusieurs années et leur redonner leurs lettres de noblesse.

Pleurtuit : Les jardins de Montmarin

Label « jardin Remarquable », prix Bonpland en 1992 et en 1995.
Jardin classé « Monument historique» (MH) ainsi que les bâtiments et les quais de la Rance.

Situé en bordure de l’estuaire de la Rance, le parc de 6 ha du château de Montmarin, comprend deux jardins distincts, un jardin à la Française et un parc-jardin à l’anglaise, le tout sur quatre plans successifs qui descendent jusqu’à la Rance.
Seule Malouinière sur la rive gauche de la Rance, elle est construite par Aaron Pierre Magon, seigneur du Bosc en 1760 ; ruiné par le coût de cette construction luxueuse, le seigneur du Bosc se voit dans l’obligation de vendre la propriété de Montmarin à Benjamin Dubois, armateur à Saint- Servan. Ce dernier va y créer, le plus grand chantier naval de cette région malouine. En 1791, Danton achète Montmarin, pour en faire un port militaire entre Brest et Cherbourg. A la suite d’un procès, (l’État ayant payé son achat avec des assignats sans provision), Bonaparte, alors Premier Consul, restitue à la famille Dubois, en 1797, le domaine de Montmarin qui reprendra ses activités jusqu’en 1840. Unique vestige de ce passé, le Pavillon aux Menus Filains, restauré en 2014, abrite une maquette représentant le chantier naval.
C’est un autre armateur malouin, amoureux du lieu, Louis Bazin de Jessey, devenu propriétaire, qui entreprendra le réaménagement des jardins et financera la création du parc à l’anglaise. Son fils Yves, passionné de plantes et membre de la Société Nationale d’Acclimatation, (ancêtre de la SNHF), crée la célèbre rocaille en bord de Rance. Elle abrite une collection de plantes exotiques qui fera l’objet de diverses communications sur leur acclimatation dans le pays de Dinard. Délaissés pendant la deuxième guerre mondiale, les jardins sont réhabilités par le petit-fils, qui introduira de nouvelles plantes en en créant de nouveaux massifs. Du tracé initial, subsistent les parterres à la française mis en valeur par un majestueux Magnolia Grandiflora arrivé de Louisiane à la veille de la révolution française, donc âgé de plus de 220 ans, le potager clos de murs, bordé de tilleuls taillés et les 4 niveaux de terrasses qui descendent vers la Rance ; la deuxième partie, plus récente, élaborée en 1885, à la manière des frères Bulher, se distingue par des cheminements sinueux, de grands espaces engazonnés, des massifs, des bosquets et de nombreux arbres vénérables, dont une rare cépée de Ginkgo biloba. Toujours propriété de familles d’armateurs, Montmarin s’est en permanence enrichi de végétaux exotiques : beschonerias, palmiers, euphorbes, agapanthes, collections de ceanothes, viburnum, hydrangeas, vivaces, roses…En 1988, avec quelques amis, Christian de Ferrand (mari de Sabine Bazin de Jessey) crée l’Association des Parcs et Jardins de Bretagne.

Plevenan : Le jardin du Pellinec

Prix Bonpland en 2008 (prix attribué par la Société d’Horticulture de France) Label « Jardin Remarquable ».

En 1997, Gérard Jean achète, sur le site de Trégor, un terrain abandonné et en friche. Fort de ses expériences  de jardinier amateur et créateur de jardins, il conçoit  là son cinquième jardin personnel. Respectueux du travail des anciens, il s’attache à redessiner le tracé, aidé des plans de l’époque napoléonienne consultés aux archives départementales ; il retrouve ainsi l’emplacement des allées, des étangs, des talus, des ruisseaux entourant le petit manoir du XVIIè siècle construit dans l’esprit des malouinières. Les sept hectares de ce domaine, (3,5 ha étant consacrés au jardin proprement dit), recèlent également des chênes pluricentenaires.

Gérard Jean a introduit dans ce jardin un vaste échantillon de plantes fragiles, peu connues sur les côtes, et, à sa grande surprise, il les a vues croître avec une rapidité peu habituelle, ces dernières ayant bénéficié d’une parfaite harmonie entre le sol, son environnement et le climat. Les sauts de température y demeurent très modérés, le gel hivernal n’excède pas les -5°, et la mer se charge de tempérer les excès de chaleur en été. L’ensemble présente actuellement cinq parties à thématiques distinctes.

  • Le premier jardin sera  un petit jardin à la française devant la façade Est.
  • C’est un palmier d’une centaine d’années, entouré de murs, qui est à l’origine de la création du jardin exotique. Puis se succèdent :
  • le jardin anglais composé de huit massifs,
  • le jardin aquatique,avec la plantation de 200 pieds d’Iris du japon ou Iris Ensata
  • le jardin austral,
  • l’allée himalayenne.

L’harmonie des plantations repose sur la structure du jardin sillonnée de talus et chemins engazonnés descendant en pente douce vers une petite baie. Tous ces jardins ont été dessinés en fonction des différences de sols, d’expositions et de drainage, afin de favoriser l’épanouissement et la beauté des végétaux.

Trédarzec : Les jardins de Kerdalo

Label «Jardins Remarquables » . Protection ISMH .

KERDALO, est le chef d’œuvre, le rêve d’un homme artiste-peintre et jardinier, le Prince Peter Wolkonsky. En 1965, il découvre un vallon boisé, au sol acide, sur la rivière le Jaudy face au jardin du Kestellic, baigné par la présence du Gulf Stream, orienté à l’Ouest, donc à l’abri des vents froids, et regorgeant de sources et de ruisseaux.  Bien qu’ âgé de 65 ans, Peter Wolkonsky, sait qu’il peut y réaliser le rêve de sa vie. Il acquiert donc ce site enchanteur et abandonne la propriété familiale et son jardin à Saint Cloud.

A Ker (logis) – dalo (verger), le chantier est titanesque, la ferme existante restaurée à l’aide de matériaux anciens est transformée en un élégant manoir du XVIIe siècle ; le jardin est façonné, déboisé à l’aide d’engins de chantier ; l’eau, issue de trois sources, est canalisée pour alimenter étangs et pièces d’eau . Le vallon protégé des tempêtes par des haies de chênes et de hêtres, permettra l’introduction d’espèces délicates. Ainsi naît le jardin de Kerdalo, où se juxtaposent les influences italiennes et anglaises.

Le manoir se situe au pied d’une butte ensoleillée que le prince aménage en terrasses à l’ italienne avec une végétation exotique :  Echiums, Griselianas, Astélias, sur fond de colonnes de cyprès. Le prince y plante un Schefflera impressa, l’une de ses acquisitions préférées. La façade Sud est agrémentée de Céanothes impressus et Concha, de rosiers Mme Grégoire Staechelin, de clématites Armandii, ou Cirrhosa, de buissons de Rhaphiolepis x delacourii « Kerdalo », etc… Sur les hauteurs boisées du vallon  il  crée une coulée d’or en plantant des végétaux de couleur jaune vif, comme les pittosporums, les Taxus Baccata Auréa. Il dirige la plantation de cette « coulée » depuis le manoir, muni d’un porte-voix. La jungle près de l’étang est également savamment étudiée et bordée de rhododendrons, azalées, magnolias, sur le coteau ensoleillé, Eucalyptus, Prunus, Cornus Acerflorida Piéris, Hydrangéas, Nyssas Sinensis, Fothergillas, Cornus Rainbow….

A sa disparition (en 1997), Peter Wolkonsky souhaitait que son œuvre soit abandonnée à la nature. Contrairement à la volonté de son père, Isabelle Wolkonsky, aidée de son mari le paysagiste Timothy Vaughan, va s’employer à faire renaître ce lieu magique, d’une richesse botanique extraordinaire de près de 9000 plantes. Lorsque le couple prend possession de la propriété, Kerdalo est resté sans véritable entretien pendant plusieurs années. Le jardin a ouvert de nouveau ses portes aux visiteurs en 2000.

Plouguiel : Le jardin du Kestellic

Protection ISMH pour le site et le manoir. Label « Jardin Remarquable ».

Situé entre Lannion et Paimpol, le jardin du Kestellic, caché et accroché à la roche, foisonnant et exubérant, s’étend sur six hectares à l’abri d’arbres remarquables.

Le Kestellic, signifie en breton « petit manoir ». En 1880, Aristide Tallibart, horloger du sultan de Constantinople, arrivé en bateau et immobilisé en quarantaine devant la baie de Kestellic, sur le fleuve le Jaudy, tombe sous le charme des lieux. Il se rend propriétaire du vallon, et décide de s’installer sur le surplomb rocheux. Il y fait construire une première villa qui sera démolie par son fils Gaël, lequel fera ériger l’actuel manoir tout de schiste et de granit. La prpriété est inscrite à l’inventaire des monuments historiques depuis 1962 (ISMH). Aristide Tallibart s’est employé à la réalisation de nombreux chemins souvent escarpés, de cascades, de plans d’eau, ainsi que d’une vasque avec jet d’eau dans la cour d’entrée, qui dessert un système d’irrigation destiné aux plantations d’arbres rares, car le sol est très sec en été, du fait de l’affleurement de la roche. Ces structures posées, il va alors introduire des végétaux pouvant bénéficier non seulement du climat océanique, mais également du microclimat propre à l’estuaire du Jaudy, abrité des vents du Nord. Le domaine est racheté en 1947 par le Marquis Yann de Keroüartz, ingénieur des eaux et forêts, qui reprend les plantations dès 1970, aidé de Peter Wolkonsky, son voisin de la rive d’en face, qui commence également à cette époque, son propre jardin. Cherchant comme le propriétaire précédent, des végétaux peu connus, le marquis va planter près de cinq cents arbres ; malheureusement la tempête de 1987 y sèmera la dévastation. Gaël de Kéroüartz fait alors appel à Patrice Bathiany, jardinier du très célèbre jardin de Kerdalo. Le défrichage permettra la découverte de trésors botaniques, de nombreux semis spontanés vont mettre en évidence la diversité végétale des lieux et vont servir à la restauration du domaine. Les collections s’enrichissent avec l’introduction de plantes en voie de disparition, ou non répertoriées en Europe, venant de la Nouvelle Zélande, d’Amérique du Sud, d’Australie, l’Afrique du Sud, de Californie, de Chine :  protéacées, cistes, aeoniums, crassulacées, hydrangeas, dixoniums, lapageria, mimosas, gunneras, rhododendrons, azalées, camélias, echiums, nothofagus, davidia involucrata, fromontodendron, torreyas de california, eucalyptus divers. Toutes ces essences exotiques s’épanouissent de façon décalée, de l’automne à la fin du printemps. Aujourd’hui, Yolaine de Kerouärtz veille sur l’œuvre de son grand-père et de son père. Elle reste vigilante devant la menace des pluies torrentielles, des périodes de sècheresses, des tempêtes dévastatrices, des aléas météorologiques…..

Lanrivain : Le jardin du Grand Launay

 Label « Jardin Remarquable ».

Entre Rostrenen et Guingamp, le jardin du Grand Launay reste invisible et se découvre tout au bout d’un chemin de traverse. Ce n’est qu’après avoir restauré la ferme du XIIe et XVIIIe siècles, achetée en 1972 par Jacqueline et Jean Schalit , (restauration qui va demander une dizaine d’années d’attention), que les propriétaires vont s’intéresser à la création d’un jardin. Nous nous trouvons dans la région la plus froide de Bretagne où les hivers peuvent atteindre les -11°. En 1982, après un sérieux défrichage qui permet la découverte de la fontaine et du lavoir, Gaël Boedec, jardinier-paysagiste, va donner à ce jardin son identité, les dénivelés successifs de ce grand terrain en facilitant l’aménagement. La trame ayant été mise en place par le propriétaire, il va souligner les espaces ; il va donner à l’ensemble sa structure, une circulation agréable, un équilibre. Un travail de taille en transparence a été effectué sur certains grands arbres ; dans le grand carré de la cour les massifs rectangulaires bordés de buis taillés en vagues enserrent désormais des graminées de petite taille ; les charmes taillés en forme de pyramides tronquées toujours basses, préservent ainsi la transparence, tout en assurant la structure des massifs ; les cônes en if vert sombre sont reliés entre eux par des rubans de buis qui s’enroulent sur les troncs des pommiers. La particularité de ce jardin s’exprime effectivement sur la façon de tailler les buis avec précision à la manière de grands lacets s’enroulant comme de grands serpents autour des arbres, d’autres ondulant sur le sol, soulignant le dessin d’un escalier ou le dénivellement du terrain. C’est un jardin dominé par le vert des arbres, des feuillages, des arbustes taillés, où la fleur reste accessoire sans être pour autant négligée. Ce jardin est en évolution constante et un projet de jardin de mousses est en cours de réalisation.

Hénon : Parc du château du Colombier

Label « JardinRemarquable », protection ISMH.

En 1450, le Marquis Visdeloup de Bédée fit construire cette demeure fortifiée à cour close, ornée d’une tourelle exceptionnelle car, bien qu’elle soit de forme hexagonale, sa base reste ronde. Au XVIIIe siècle, une autre tour est élevée et le reste du manoir est reconstruit. C’est également à cette époque qu’un parc à l’anglaise remplace le parc à la française. Une aile vient compléter le manoir et la chapelle Saint-René fait également l’objet d’une remise en l’état. Les arrière-petits-neveux des fondateurs, la même famille possédant le domaine du Colombier depuis 5 siècles, s’efforcent actuellement de donner au parc et aux jardins leur aspect d’origine par l’entretien et par de nouvelles plantations. Sept hectares et demi de parc paysager et romantique encerclent le manoir du Colombier. Panser les plaies de l’ouragan de 1987 est le souci principal des actuels propriétaires, Catherine et Olivier de Lorgeril. Confié au milieu du XIXe par le dernier Marquis de Bédée à son neveu le Comte Victor de Lorgeril, le Colombier retrouve peu à peu sa splendeur passée.

La Pellerine : Le Jardin de la Pellerine

Prix du Jardinier décerné par l’association Vieilles Maisons Françaises.         Label   « Jardin Remarquable » en 2004

Sylvie et Alain Douinot se sont installés comme agriculteurs, en 1978, dans une maison du XVIIe siècle. La nécessité de créer une terrasse les oblige  alors  à creuser en bordure de la mare découverte au fond de la propriété. C’est là le déclic … Alain Douinot va installer des pergolas, maçonner des murs et des bassins, créer, stabiliser les allées dallées . Sylvie, quant à elle va se rapprocher des marchés aux fleurs, elle va fréquenter, des réunions de passionnés de jardinage, elle participera à des échanges de plants. A présent, des haies de charmes délimitant cinq chambres de verdures couvertes de vivaces au savant dégradé de couleurs, conduisent à un étang. Se sentant à l’étroit sur leurs deux hectares de terrain, Alain et Sylvie ont fait l’acquisition d’une petite parcelle de terre en friche et mitoyenne, qui va permettre l’aménagement d’un bassin de 38m de long. Deux années ont été nécessaires pour drainer, stabiliser les berges, aplanir le fond. Aujourd’hui, peuplé de carpes, occupé par les nénuphars, bordé d’arums, d’astilbes, d’hostas, d’iris ensata…, il est un point fort du jardin.

Meung-sur-loire : Les Jardins de Rocquelin

label “Jardin Remarquable” depuis 2010

Stéphane et Aline Chassine font l’acquisition, en 1998, d’une ferme ancienne (Louis XI) ainsi qu’un vaste terrain.Une fois les bâtiments restaurés, Stéphane Chassine, qui venait tout juste d’intégrer l’entreprise du célèbre rosiériste André Eve, va tout naturellement planter des rosiers et créer de ce fait un jardin expérimental. Fort des résultats d’associations de rosiers et de vivaces obtenus, de ses notes, de ses réflexions, il va se décider à créer son propre jardin. La cour, au milieu de laquelle s’élève une sorte de cloître, reste le point central du jardin. De là partent trois pergolas qui relient les autres parties du jardin tout en créant une perspective, les allées rectilignes font alors  place à des allées sinueuses, enherbées, soulignant des plates-bandes opulentes remplies de rosiers et de vivaces. Bénéficiant de haies bocagères et d’ un microclimat, d’une terre limoneuse et argileuse, les plants vont s’épanouir de façon spectaculaire. Quelques arbres ainsi que les pergolas, dessinent les verticales, des allées enherbées, sinueuses, des vivaces de toutes tailles et couleurs accompagnant les rosiers, mettent en évidence le style anglais de ce jardin, avec toutefois une touche médiévale donnée par les structures en bois de châtaignier à la manière du prieuré d’Orsan. Stéphane Chassine va planter les rosiers grimpants destinés à occuper les pergolas.  Un an avant la mise en place de ces dernières, parfois il taille certains grimpants comme des buissons pour obtenir des rosiers volumineux, opulents.

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