Saint-Marcel : Jardin de la Noue
Jardin contemporain, jardin d’eau
Depuis 30 ans, Dominique Mathieu, paysagiste aujourd’hui à la retraite, construit son jardin autour de sa maison. Spécialisé dans les aménagements aquatiques, il a réalisé ses premiers bassins en collaboration avec Acorus. A l’origine, son jardin était une vitrine pour sa clientèle. Aujourd’hui, cinq principaux espaces composent le jardin de 2 500 m2. Six bassins s’inscrivent dans des scènes aux ambiances singulières, suites de plans d’eau entourés de plantes luxuriantes pour un effet de jungle, effets graphiques autour d’un cèdre pleureur, rigueur des gabions et des passerelles métalliques, charme de l’eau qui coule au milieu des pierres avec quelques touches japonaises et des notes méditerranéennes ou alpines. Au fil du temps, les arbres sont devenus des fonds de scènes parfaits.
Même si l’eau est le sujet principal, Dominique Mathieu a créé aussi un petit jardin à l’anglaise où se développent de nombreuses plantes vivaces et des arbustes, taillés ou non, quelques topiaires et des buis.
Le jardin fait partie du réseau « Jardins et santé » et ouvre au public pour les Rendez-Vous au jardin et sur rendez-vous depuis 2019.
Cormatin: Château et jardin de Cormatin
Jardin historique, classé Monuments Historiques
L’histoire du château commence avec la famille bourguignonne du Blé, qui acquiert la demeure en 1022. Possédant déjà un château, la famille limite grandement ses interventions et délaisse Cormatin pendant plusieurs siècles. C’est en 1605 qu’Antoine Du Blé, petit noble et chef militaire lors des guerres de religion durant lesquelles il s’est enrichi, décide de reconstruire le château et adopte une architecture « monumentale et parisienne afin de magnifier la plus ancienne possession de la famille » dans le style Renaissance tout en lui donnant un aspect militaire.
Son fils, Jacques du Blé, proche de Marie de Médicis, y fait aménager les appartements dans un style alors très en vogue dans les salons parisiens et aujourd’hui rarissime. Ce château inscrit aux MH, abrite le plus fastueux appartement Louis XIII conservé en France. Cheminées, plafonds et boiseries ont été peints, sculptés et dorés avec une magnifique exubérance pour le favori de la reine Marie de Médicis. Tableaux, tapisseries et meubles d’époque complètent cette évocation séduisante de la « vie de château » à l’époque des « Trois Mousquetaires ». En 1766, après la mort de Nicolas Chalon du Blé devenu Marquis d’Huxelles, le château est vendu à la famille Verne. Nina la fille s’occupe de magnifier le château. Cette dernière donnera naissance à un petit garçon, fruit de sa relation avec Lamartine. Puis en 1898, le château est mis en vente et racheté par Raoul Gunsbourg, alors directeur de l’opéra de Monte-Carlo. Il décore le château à la mode de l’époque et organise de somptueuses fêtes jusqu’à l’arrivée de la Grande Guerre qui met un terme à cette courte période d’insouciance.
Dans les années 1980, Anne-Marie Joly, Marc Simonet-Lenglart et Pierre-Albert Almendros, trois amis historiens, rachètent ensemble le château et entreprennent, grâce aux aides de l’Etat et du département de Saône et Loire, les travaux de restaurationafin de lui redonner sa splendeur d’antan, un pari fou. Après 40 ans de travaux, le château arbore aujourd’hui plusieurs décorations du plus fastueux appartement Louis XIII conservé en France : douves dégagées reflétant la structure du château, plafond de lapis lazuli dans la chambre de la marquise, superbes décors peints redécouverts lors de la restauration, escalier de pierre monumental de 20 m de haut inspiré du palais du Luxembourg, salle des miroirs abritant un cabinet de curiosités.
Indissociables du château, les jardins créés vers 1620 faisant le tour du château, remaniés à « l’anglaise » vers 1785, ont disparu en 1815 lorsque les terrains ont servi à combler les douves. De ce jardin de plaisir, seuls quelques beaux arbres avaient survécu, un chêne tricentenaire, sept cyprès-chauves ainsi que les 130 tilleuls de l’allée Lamartine au bord de la rivière.
En 1988-89, le recreusement des fossés par les nouveaux propriétaires a permis de reconstituer la plate-forme des jardins. Plus de 13 000 m3 de terre ayant été déplacés, les parterres, bosquets et labyrinthe ont été replantés de 1990 à 1993. On a cherché à retrouver autant l’esprit que la forme des jardins baroques, à la fois ludiques, sensuels et philosophiques.
Tout en prolongeant à l’extérieur les espaces situés à l’intérieur du château par les grands carrés, ils se sont appliqués à retrouver le quadrillage initial du parc en partant des plans du début du XVIIIème siècle et notamment à redessiner le jardin sur 11 ha. Les plantations classiques du XVIIème siècle à base d’annuelles ont été remplacées par des plantes vivaces
Au nord, à droite du château, 2 allées principales orientées vers les points cardinaux structurent le premier espace de 7000 m2, en carrés bien délimités, eux-mêmes découpés en triangles, entouré de lavandes et de nepetas, tel un damier en noir et blanc piqué d’ifs taillés tels des pions de verdure, matérialisé par des espaces pleins et des espaces vides. Orné de fontaines, il symbolise le paradis terrestre.
Jouxtant cet espace, un labyrinthe de buis, entouré d’eau, orienté vers les bosquets et la campagne, inspiré d’un dessin de Claude Mollet (jardinier de Louis XII), symbolise un chemin intérieur vers la connaissance de soi et la révélation. En son centre une volière octogonale avec sa splendide coupole en fer forgé évoquant la voûte céleste à laquelle on accède par un escalier menant à la Porte du soleil permettait, de voir sans être vu.
Lui faisant suite, à l’ouest à l’arrière du château, un carré orné d’un bassin rond dont le cercle symbolise l’union du ciel et de la terre. En son centre l’eau écoule d’un arbre de fer et de quatre tortues qui la projettent vers les 4 points cardinaux. Les pièces d’eau, les douves et les canaux que l’on franchit au cours de la promenade se croisent dans un découpage spatial bien précis. En poursuivant le parcours, la vue s’ouvre sur un théâtre de verdure entouré d’arbres plantés en quinconce, ce qui ajoute un sentiment de mystère à ce jardin.
Des hôtes de marque y séjournèrent : Richelieu, Lamartine, Jacques de Lacretelle, Sarah Bernhardt, Saint Saëns, Caruso, Miterrand qui y vint régulièrement ainsi que de nombreux chefs d’état dont Gorbatchev.
« Cormatin, c’est d’abord le plaisir de la découverte et le plaisir est ici infini » Michel Baridon.
Ferney-Voltaire: Château de Voltaire
Jardin historique
Voltaire acquiert la seigneurie de Ferney en 1758, l’acte est conclu au nom de sa nièce, Madame Denis. Très vite, il entame d’importants travaux avec l’aide de l’architecte genevois, Jean- Michel Billon. Sa demeure est construite sur les ruines de l’ancien château fort du XIIe siècle. Le premier corps de bâtiment de style néo-classique, « une maison commode, rustique et confortable », est achevé en 1762. Souhaitant accueillir correctement ses hôtes et ses amis, il fait agrandir la maison en 1765 par l’architecte Léonard Racle qui ajoute deux pavillons au château.
Au rez-de-chaussée, se situent les pièces de vie. Au sud : l’antichambre, le salon, la chambre de Voltaire et une impressionnante bibliothèque comptant près de 7 000 ouvrages. Au nord, passé le salon d’axe, on retrouve : le cabinet des tableaux, les appartements de Madame Denis. Le sous-sol, rez-de-jardin, accueille les cuisines et réserves. Le 1er étage est destiné aux chambres des invités.
Pour Voltaire, le château est indissociable du parc qui s’étend sur 7 hectares. L’aménagement des espaces extérieurs est donc réalisé en même temps que la construction de la demeure. La cour d’honneur accueille un théâtre dans une ancienne grange. A l’arrière du château, est aménagé un jardin régulier à la française autour d’une pièce d’eau. Il fait planter une allée de charmes qui doit former un tunnel végétal sous lequel il peut se promener, se reposer ou écrire.
Pour approvisionner sa table, il fait planter une vigne et fait cultiver un potager et un verger. Il dispose également d’une carpière. A cette époque, le domaine est ouvert sur le village qui se développe de manière importante avec la venue de nombreux visiteurs.
A la mort de Voltaire en 1778, le domaine est vendu par sa nièce. Les propriétaires successifs modifient l’intérieur du château et le jardin. En 1798, le bâtiment abritant le théâtre de Voltaire est démoli et la façade arrière du château est modifiée. Au XIXème siècle, la famille David-Lambert fait d’importantes transformations : En 1882, est créée une nouvelle entrée avec l’allée d’honneur grâce au changement du tracé de la route de Moëns, le domaine est clos, un parc à l’anglaise est implanté à l’ouest ; le pavillon du gardien est construit en 1885 ; une véranda est ajoutée sur la façade sud en 1892 et des bosquets de buis sont plantés à l’emplacement de l’ancien théâtre. Puis la terrasse inférieure est modifiée et en 1901, une nouvelle orangerie est construite à l’emplacement de l’ancien presbytère. La chapelle, ancienne église paroissiale de Ferney jusqu’en 1826 est rattachée au domaine.
En 1958, le château de Voltaire est classé au titre des Monuments Historiques. Le domaine est acquis par l’État en 1999 auprès des descendants de la famille Lambert et l’ensemble est géré par le Centre de Monuments Nationaux. Le château a fait l’objet d’importants travaux de restauration de 2015 à 2018.
Prangins: Potager du château de Prangins, musée national suisse
Jardin potager conservatoire
Petite histoire du château
Le château de Prangins est situé sur une colline dominant le lac Léman entre Genève et Lausanne. Ce site de hauteur bénéficiant d’une position stratégique et défensive intéressante a été occupé de manière permanente depuis l’Age du bronze. En 1723, le domaine est acquis par le banquier parisien Louis Guiguer, qui fait bâtir le château actuel. Dès l’acquisition, Louis Guinger entreprend de grands travaux sur le site de l’ancienne forteresse médiévale. Il développe d’abord la ferme et le jardin potager installé dans un ancien fossé, puis il agrandit les terrasses pour construire le château. Son neveu poursuit les travaux de terrassements créant deux terre-pleins dont un planté de tilleuls en quinconce. Voltaire y fait un court séjour en 1755 ; Joseph Bonaparte en est le propriétaire de 1814 à 1827 ; en 1974, le château devient la propriété des Cantons vaudois et genevois qui le transmettent à la Confédération Helvétique l’année suivante. Après de longs travaux de restauration, le siège roman du Musée National Suisse s’installe dans le château et ouvre au public en 1998.
Le plus grand potager historique de Suisse
Le potager fait partie des premiers aménagements du chantier de construction du château qui durera une dizaine d’années. En 1729, avant que les travaux de gros-œuvre ne démarrent, Louis Guinger fait combler les fossés et niveler le terrain sur une surface d’un demi-hectare, la moitié pour les installations de chantier, le reste pour aménager un potager destiné à nourrir les ouvriers. Puis le potager occupe toute la terrasse en contrebas de la cour d’honneur du château. Son organisation est typique d’un potager du XVIIIème siècle : quatre carrés de culture soulignés de buis et de fleurs, séparés par deux allées perpendiculaires centrées autour d’un bassin, entourés de hauts murs palissés où se développent des arbres fruitiers en espalier. Le potager bénéficie ainsi d’un microclimat favorable.
En 1998, le potager est restitué dans sa forme originelle sur une surface de 5 500m2 et devient un conservatoire des espèces et variétés de légumes, fruits, plantes médicinales et condimentaires, fleurs et utilitaires présentes au XVIIIème dans la région. Comme le musée, le potager s’articule autour du siècle des Lumières, siècle des découvertes et des voyages qui apportent de nouvelles espèces dans le jardin.
Au-delà de l’aspect productif, le potager a désormais une vocation de préservation et de présentation de la biodiversité domestique : près de 200 espèces et variétés sont cultivées en alternance dans le jardin. A l’extrémité des quatre grands carrés près du bassin central, une zone est réservée à un jardin thématique : odeurs et parfums, aromatiques et condimentaires, domestiques et utilitaires (pour la teinture et fibres, saponaire, tagètes…), médicinales et magiques (médicaments naturels et plantes pour conjurer le sort…). À ces quatre carreaux pédagogiques, s’ajoutent deux planches, une avec des plantes à toucher, l’autre pour goûter. Une attention particulière est donnée à l’étiquetage pour montrer aux visiteurs l’évolution de la classification des plantes. Chaque étiquette porte le nom commun actuel, le nom ordinaire utilisé au XVIIIème siècle, le nom scientifique ancien et le nom scientifique moderne.
Le potager est également un lieu de réflexions et d’échanges. Par le biais d’ateliers, de visites guidées et d’événement publics, sont questionnés notamment nos modes d’alimentations et leurs conséquences écologiques, économiques et agronomiques. L’observation des plantes anciennes, en particulier leur résistance sanitaire, aide à l’amélioration de la culture biologique, mode pratiqué dans le Potager. Pour cela, des partenariats ont été développés avec des structures locales : chaque année, le centre de compétences pour la recherche agricole de Changins confie aux jardinières et jardiniers du Château le soin de multiplier deux variétés de légumes. En contrepartie, Agroscope stocke et teste la qualité des semences produites au potager. Par ailleurs, la Société romande d’apiculture de Nyon dispose de ruches sur le domaine permettant de sensibiliser les visiteurs aux enjeux actuels concernant les pollinisateurs. Un compost pédagogique est également mis en place par l’association Proxicompost. Enfin, dans la mesure du possible, le café du château garnit ses assiettes avec les produits du potager en fonction des saisons.
Vullierens: Jardins du château de Vullierens
jardin de fleurs et de sculptures, domaine viticole
L’aventure des jardins commence avec l’arrivée à Vullierens de Doreen Bovet, épouse de Bernard Bovet de Mestral, propriétaire du château. En 1950, elle fait aménager un jardin dans l’ancien potager du XVIIIème siècle qui avait été remanié au XIXème siècle. Originaire de San Francisco et passionnée d’iris, elle passe commande de cinq nouvelles variétés chez Schreiner, célèbre hybrideur suisse installé aux Etats-Unis. La collection est augmentée chaque année de nouvelles variétés achetées chez les producteurs les plus réputés.
Pour financer les frais d’entretien du patrimoine, elle organise les premières floralies en 1955. Aujourd’hui c’est la collection la plus importante d’Europe avec plus de 400 variétés d’iris et d’hémérocalles. Depuis une vingtaine d’années, de nouveaux jardins ont été aménagés dans le parc pour valoriser le site, enrichir la visite en créant des ambiances variées, rendre hommage aux femmes de Vullierens et diversifier les floraisons sur toute l’année. Huit jardins ou espaces habités de sculptures constituent le parcours de visite :
Doreen’s Garden : le jardin créé par Doreen Bovet reprend le plan du potager avec quatre grands carrés séparés par une allée en croix autour d’un bassin central. Iris, hémérocalles, rosiers (plus de 400), tulipes blanches, pivoines et arbustes anciens composent ce jardin dont certaines plates-bandes accueillent des sculptures de Manuel Torres, Krähenbühl ou Melher. L’axe central, tunnel couvert de cytises mène à l’orangerie d’inspiration XIXème siècle en passant par le bassin entouré de douze palmiers. Une allée le long de l’ancien mur du jardin donne accès à l’espace accueillant l’installation de Mireille Fulpius.
Dorianne’s garden a été créé en 2006 sur une terrasse au pied du château au moment du décès de Dorianne Destenay-Bovet, épouse de l’actuel propriétaire. Il est composé de 300 rosiers plantés selon un motif de zig-zag. Des œuvres en acier inoxydable poli de Pol Quadens sont installées dans ce jardin depuis 2018. Rappelons que c’est Dorianne, elle-même artiste, qui a introduit l’art dans le jardin de Vullierens (aujourd’hui 93 œuvres de 27 sculpteurs). La création de ce jardin a permis aux visiteurs de déambuler sur les terrasses sud du château et d’admirer l’architecture du château et la vue sur le lac.
Daria’s Garden estconçu en 2014 en hommage à la sœur du propriétaire qui était passionnée par les fleurs, le jardin est installé en lisière du parc tout près des grands tulipiers de Virginie et du séquoia géant. Il est composé de massifs d’azalées, de rhododendrons et de pivoines, très colorés au printemps et bordé de rangées de lilas doubles blancs. Il offre une belle vue sur les vignes au premier plan, le lac Léman et les Alpes.
Bunny’s Shade Garden est créé 2018, entre le jardin de Doreen et celui de Daria, le jardin d’ombre s’organise en quatre massifs autour d’un sentier. Les plantes ont été choisies pour leur feuillage et leurs floraisons qui s’échelonnent du printemps à l’automne : Hellebores, dicentra, hosta, aquilegia, fougères accompagnées de plantes tapissantes, pervenches, pulmonaires et géraniums. Les digitales accompagnées de la rhubarbe médicinale donnent un peu de hauteur à l’ensemble. 6 500 bulbes ont été plantés pour compléter l’ensemble.
The Secret Garden est un petit jardin clos entre murs et haies au pied des dépendances du château près de l’ancien pont-levis du château médiéval. Un petit ruisseau le traverse. Chèvrefeuille, pommiers à fleurs, viornes, physocarpe à feuilles d’obier, hydrangéas Annabelle, lilas, deutzia, rosiers anciens très parfumés apportent sérénité et charme à ce lieu. L’enchantement est renforcé par la présence des œuvres de Sarah H et de Monique Duplain.
L’allée cavalière historique créée à la fin du XVIIIème siècle pour rejoindre le château de Saphorin-sur-Morges est une promenade de 400m sous les arbres pluri-centenaires, magnifique au printemps quand les 130 000 jacinthes des bois fleurissent. Elle conduit tout au bout à la forêt enchantée, un espace naturel et sauvage traversé d’un ruisseau qui nourrit l’étang et habité par des elfes.
Le long de l’allée cavalière, Muni’s garden, un jardin symétrique de 1200 m2 a été aménagé pour mettre en valeur les œuvres monumentales de Manuel Torres, Beverly Pepper et Gillian White. Le chemin s’organise en trois cercles qui accueillent une sculpture, le tout bordé de plates-bandes de fuchsias, seringats, lavatères et hydrangeas complétés par des tulipes blanches au printemps.
En été, un grand champ d’hémérocalles flamboie jusqu’à la porte des Iris (ancienne ferme du domaine). Les hémérocalles ont été introduites dans le jardin à l’instigation de Gabrielle Martignier, jardinière, nommée responsable des jardins au décès de Doreen Bovet.