Jardin à la française et parc anglais du château de Jallerange

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Le château de Jallerange est situé dans le département du Doubs, dans la basse vallée de l’Ognon, au pied du côteau dominant le village ; il se trouve en contrebas des jardins. L’ensemble couvre une surface de 5 ha entourés de murs de pierres sèches. Depuis 1943, les jardins sont protégés au titre des Sites et sont classés Monuments Historiques par arrêté ministériel de 2015. Les jardins sont en accessibilité PMR réduite.

Historique

(EP) Entre 1738 et 1751, Charles Antoine Seguin de Vaivre, juriste renommé, recteur à la Faculté de Droit, fait construire sur les terres de son épouse, Anne Claude Perrin de Jallerange, une maison des champs dédiée à la culture de la vigne et à la production de vin. En 1771, son fils ainé Claude Nicolas Marcelin Seguin de Jallerange, exilé sur ses terres suite à un différend au sein du Parlement de Besançon, s’emploie à faire évoluer son domaine, de station viticole en demeure de plaisance avec jardin d’agrément et jardin vivrier. Vers 1845, ses descendants, Amédée et Paul Seguin de Jallerange sensibles à la mode du moment, juxtaposent à cet ensemble un petit parc paysager attribué à l’architecte-paysagiste Louis-Sulpice Varé, connu pour ses travaux au Bois de Boulogne. En 1880, est installé le bassin du grand parterre.

Descriptif

(EP) Le jardin régulier du château de Jallerange se distingue en tant que l’un des rares témoins des jardins comtois de la fin du XVIIIe siècle, ayant gardé toute son originalité. L’arrivée au château est mise en scène depuis le portail en demi-lune, l’avant-cour et la cour d’honneur. A gauche de la première cour, le bâtiment héberge, dans une imposante cave voutée, deux superbes pressoirs, témoins du passé viticole du domaine. Sur le flanc Sud de la demeure, on aperçoit les frondaisons du jardin en position dominante. Le visiteur accède au jardin latéralement par une rampe ou par l’escalier de l’ancienne cuverie. L’accès privé passe par le salon situé à l’étage du corps de logis, dont l’extrémité communique avec un élégant péristyle. De là, la composition résolument régulière se structure autour d’un axe principal qui traverse le parterre de gazon, le vertugadin (surface concave bordée de glacis) et se termine au niveau du bosquet des tilleuls. Le parterre est divisé en quatre compartiments qui s’organisent autour d’un bassin aux proportions savamment définies. Il est bordé à ses extrémités par deux salles de fraîcheur composées de tilleuls, conduits en marquise, qui se prolongent par de hautes palissades de charmilles accompagnant une longue perspective montante : celle-ci est dite « accélérée » par le jeu des tailles de la charmille, en dégradé progressif, donnant l’illusion d’un jardin plus grand qu’il n’y paraît. A gauche de ce parterre, une allée conduit à la « salle des noyers » attenant au petit « bosquet du cœur » ; à droite, la même allée mène à la statue de Flore. Des vases d’Anduze occupés par des lauriers roses et des orangers font partie de la décoration. A partir du parterre, deux rampes encadrent le vertugadin, dont le glacis est ponctué de deux ornements en pierre blanche constituant un repère d’échelle ; elles conduisent au pied du grand tapis vert qui se présente en pente et tient un rôle déterminant dans l’approche visuelle de la composition à la façon d’une scène de théâtre. Deux contre-allées bordent le tapis-vert. A mi-parcours, l’ascension est coupée par une allée transversale : cet axe secondaire conduit, d’une part, à un cabinet de verdure à faces octogonales concaves, orné d’une grille qui permet de bénéficier d’une vue sur la vallée de l’Ognon et, de l’autre vers la « salle des marronniers » où trône la statue de Bacchus (mutilée). Les grands compartiments, générés par l’intersection des allées, sont aujourd’hui en gazon, alors que, par le passé, ils étaient plantés de vignes et vergers. Le rond-point de l’intersection, occupé par la statue du Joueur de flûte, est signalé par de grands charmes taillés en pain de sucre qui contribuent aussi à relancer la perspective. Au-delà du tapis vert, la marche aboutit à la salle des huit tilleuls, mise en scène par un petit fer à cheval. Le petit parc paysager se découvre par étape en empruntant son allée de ceinture. La composition, plus pittoresque, met en scène la nature et quelques arbres remarquables (sophora pleureur, cytise...). Dans un des bosquets prend place une glacière parfaitement conservée. La déambulation, après avoir traversé le rond-point de la statue de Flore surplombant le potager, revient sur le jardin régulier.

Ouverture 2024

Ouverture 2024 :

  • Exclusivement lors de visites guidées sur rendez-vous de 13h30 à 19h30, du 1er week-end de juin (journées des Rendez-vous aux jardins) au 3e week-end de septembre (journées du patrimoine ouvertes sans RDV).
  • Fermeture 2024 : du 5 au 31 août.
RDVJ 2024 :
  • Samedi 1er et dimanche 2 juin, entrées sans RDV, de 13h30 à 19h30 – visites guidées par les propriétaires.

Rendez-vous aux Jardins 2024

RDVJ 2024 :

  • Samedi 1er et dimanche 2 juin, entrées sans RDV, de 13h30 à 19h30 – visites guidées par les propriétaires.

Infos Pratiques

  • Tarif : 5 € -  4 € par pers. pour les groupes de 15 personnes - gratuit pour les moins de 16 ans accompagnés.
  • Adresse :  14 Grande Rue  /  25170 Jallerange  /  (Accès à la grille d’entrée du château par la rue du château, en face de la fontaine)
  • Tél. 07 85 81 50 31
  • Mail :  chateaudejallerange@gmail.com
  • Coordonnées GPS : N47o15'12" / E5o43'03"