2012 Cotentin


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Réveillon : Jardin de « La Bourdonnière »

Sur la route du Cotentin, une halte s’impose dans le Perche, à Réveillon.
Situé près de Mortagne –au-Perche, sur un terrain à flan de colline, ce jardin de 5 000 m² a été réalisé, à partir de 1995, en pleine nature, autour d’un corps de ferme du XVIIIe siècle. On retrouve également, sur place, des traces d’occupation médiévale.
Le jardin informel « à l’anglaise », intimiste, est agrémenté de terrasses, murets, d’un bassin et d’une large collection de vivaces, arbustes, graminées, fougères, plantes rares, cactées et plantes grasses, plantes alpines…
Enfin, on découvre, derrière un bâtiment, le potager dans lequel se côtoient des collections d’anciennes et nouvelles variétés de légumes entourées de fleurs comestibles et plantes condimentaires.

 La Mouche : Jardin de « La Deurie »

Sur 2,5 hectares, Marie-Claude Corbin rassemble, depuis 2005, une imposante collection botanique constituée d’arbres et arbustes rares, roses anciennes, vivaces … Plusieurs thématiques sont abordées : un arboretum, une allée printanière, une allée d’automne, d’opulentes bordures à l’anglaise, le tout complété par un potager.
L’ensemble, bien que réalisé récemment, semble déjà bien adulte . En fait, elle a déménagé, en tracteur, son ancien jardin qui se situait à proximité. On remarque aussi l’architecture très dessinée de ce jardin pourtant informel, et notamment des murets de soutènement qui confèrent une belle unité aux massifs, de part et d’autre de la maison.
C’est un jardin de collection :
Parmi les rosiers anciens on trouve « Belle de Crécy », « Gerbe Rose », « Félicité Parmentier »…
De nombreuses vivaces : aconits, dieramas, euphorbes, véroniques…
Des arbustes dont une collection d’érables (Acer) : A. capillipes (splendide écorce), A. discolor, A. tegmentosum (en or à l’automne), A. stachophyllum (petit arbre aux jeunes pousses et pétioles écarlates), A. pensylvanicum (jeunes tiges rayées de blanc et vert pâle), mais aussi des marronniers : Aesculus assamica, A. chinensis, A. wangii et des fusains Euonymus bungeanus (jaune pâle en automne), E. hamiltonianus ‘Popcorn’, ‘Poort Bulten’, ‘Rising Sun’, E. oxyphyllus (feuillage et fruits rutilants), E. planipes (très belle fructification et, en hiver, de très longs bourgeons). 

Saussey : Jardin du Manoir d’Argences

Situé à 3 km au sud de Coutances, le Manoir d’Argences, niché au creux d’un vallon au charme exceptionnel, date du début du XVIIe siècle.
Il est composé d’un ensemble de bâtiments autour d’une cour. Il est entouré de douves.
La date de 1607 est gravée dans le bois d’une poutre du grenier à foin. Sur le colombier (inscrit à inventaire supplémentaire des monuments historiques) on peut lire 1612, et la remise à charrettes est datée de 1613.
Le Manoir d’Argences a été acquis en 1989 par Philippe et Caroline Lecardonnel.
9 jardins ont alors été créés de toutes pièces, pour entourer le manoir.
L’eau et les architectures végétales (des haies de buis et des topiaires d’if) sont le fil conducteur entre les différentes chambres de verdure.
A l’entrée, on remarque un savonnier (koelreuteria paniculata) appuyé contre un mur.
Devant la façade sud, le jardin se compose d’une large bordure de vivaces colorées. En contrebas, un bassin rectangulaire est cerné de parterres composés d’hostas, hydrangeas, hémérocalles, astilbes …
Entre la façade Nord (recouverte d’un magnifique hydrangea grimpant) et les douves, se trouve le « jardin des fleurs » composés de massifs rectangulaires plantés de vivaces et cernés de buis. Ils sont marqués aux angles par des topiaires.
Le jardin des Douves est composé de graminées et hydrangéas. Un escalier bordé d’une collection d’hostas descend vers le ruisseau. Un jardin d’ombre longe celui-ci.

En 1999, le jardin reçoit le 1er prix Bonpland pour la création du plus beau jardin privé de France, décerné par la S.N.H.F.
En mai 2003, Caroline Lecardonnel a reçu le prix du jardinier décerné par les Vieilles Maisons Françaises pour le département de la Manche, à l’occasion de l’opération « rendez-vous aux jardins ».
En mai 2004, le prix HSBC Private Bank France des VMF est décerné à Mme Lecardonnel pour la restauration effectuée.
En 2009, le « Top des parcs » Brigg & Stratton lui est décerné, et les jardins du manoir d’Argences représentent la France à la finale Européenne.
Enfin, le manoir d’Argences a été classé jardin remarquable par le ministère de la culture et de la communication.

Créances : Jardin « Le Haut Dy »

Commencé il y a une trentaine d’années, ce jardin, de style paysager à l’anglaise, d’une superficie d’un Ha, est composé d’une succession de tableaux fleuris très différents les uns des autres qui cohabitent dans une parfaite harmonie.
L’entrée du jardin, située derrière la maison, se fait par une toute petite porte ce qui contribue à donner un caractère secret au lieu et à créer l’ambiance. Derrière la maison, à l’abri des murs, Hélène et Pierre Lefillastre acclimatent palmiers, Cestrum, abutillons en pleine terre et des pamplemoussiers, sous serre. De nombreuses plantes proviennent de voyages ou d’échanges avec l’association « Fleurs et jardins du Coutançais » dont Mme Lefillastre a été aussi la présidente pendant un temps.
Devant la maison du XVIe siècle, après une petite cour aménagée très sobrement, on arrive dans la première partie du jardin, richement planté d’arbres, arbustes, rosiers, plantes grimpantes et vivaces.
La proximité de la mer et la protection de la maison ont permis d’acclimater en pleine terre des végétaux exotiques (Chamaerops, abutillons, bananiers…). Ce jardin comporte également d’un potager, un verger qui en anime le fond  et un terrain de jeux. Cette première partie couvre 4 500 m².
Plus récente et plus grande (5 500 m²), la seconde partie s’organise autour d’une pièce d’eau cernée d’une végétation opulente, d’ arbustes et vivaces recherchés, le tout suivi d’un sous-bois. Les collections y sont nombreuses : des vivaces, des clématites, des Viburnum plicatum,
des géraniums vivaces, des rosiers, anciens et modernes (dont « Ethel », un rosier liane à pompons roses et « Bonica 82 », un rosier arbustif remontant sans parfum mais très florifère).

 St Pierre d’Arthéglise : Jardin de « La Maubrerie »

Stéphane Marie s’est installé au début des années 1990 à Saint-Pierre-d’Arthéglise, dans le hameau de la Maubrairie, dans une propriété familiale. Le bâtiment était à l’époque assez délabré et le terrain ne valait guère mieux. Par obligation , il a découvert le jardinage qui est devenu une passion : depuis 1998, il anime l’émission télévisée « Silence, ça pousse », enregistrée à « La Maubrerie ».

Le jardin se compose aujourd’hui de trois parties : jardin du matin, jardin du soir et jardin de l’après-midi. Ces jardins sont divisés en chambres, reliées par des perspectives et des points de vue sur le bocage environnant. Un potager et une serre complètent l’ensemble.

Nacqueville : Parc du château

L’ensemble du château et du parc de Nacqueville est situé dans une vallée côtière et verdoyante à l’ouest de Cherbourg, au bout de la presqu’île du Cotentin.
Le Château est inscrit à l’Inventaire des Monuments Historiques. Sa construction date de 1510. La muraille d’enceinte a été remaniée aux XVIIIe et XIXe siècles, mais la poterne dotée d’un pont-levis a été alors préservée. Le château est caractéristique des manoirs du Cotentin.
Le parc est traversé par une rivière entrecoupée de cascades et bordée d’arums. Il comporte aussi une pièce d’eau et des fontaines fleuries. De nombreuses variétés de rhododendrons, d’azalées et d’hortensias ainsi que des arbres d’ornement, des palmiers et des gunneras, complètent l’ensemble. Ce parc a été créé en 1830, par un paysagiste anglais, auquel Hippolyte de Tocqueville fit appel. Celui-ci conçut un parc romantique sur l’ensemble des 3 vallons qui convergent vers le château. En quelques années, on réalisa l’aménagement de l’étang, des cascades et des fontaines, le dégagement de la vallée, puis la plantation d’arbres d’ornement, d’arbustes à fleurs et de plantes exotiques.
Enfin, on déplaça l’avenue d’accès au château (afin de la faire déboucher face au bâtiment) et on procéda à l’extension des bois situés sur les hauteurs environnantes
Pendant la guerre de 1939-1945, le château et le parc furent occupés par l’armée allemande puis par un état-major américain. Autant dire qu’il ne ressortit pas indemne de cette occupation militaire.
Aussi, lorsque Marcel Hersent (1895-1971) acquit la propriété en 1946, l’ensemble était dans un état catastrophique : Toitures en partie éventrées, intérieur ruiné, parc saccagé, bois très endommagé.
Pendant 10 ans, Marcel Hersent s’acharna à le remettre en état.
Il ouvrit le château et Parc à la visite en 1962.
En 1971, sa fille, Jacqueline, qui avait épousé en 1946 François Azan, hérita de la propriété. Avec son mari, Thierry d’Harcourt, et leurs enfants, ils ont quitté l’Australie, où ils vivaient depuis 12 ans, pour s’installer à Nacqueville et poursuivirent, depuis lors, la valorisation du domaine. En 2000, leur fille, Florence, hérita de la propriété et repris le flambeau.
Le parc de Nacqueville est classé au titre des monuments historiques et labellisé aussi jardin remarquable.

Vauville : Jardin exotique

Situé à la pointe du Cotentin, près de Cherbourg, le jardin de Vauville entoure un château médiéval. La tour est un vestige du XIIe siècle. Les corps de logis ont été remaniés au XVIe et XVIIe siècles. Le pigeonnier est daté de 1733.
Le lieu bénéficie d’un climat exceptionnellement doux (malgré un site venté) propice à la culture des plantes luxuriantes et exotiques venues des quatre coins de la planète. C’est pourquoi, le jardin, qui occupe plus de 40 000 m2, est essentiellement botanique et composé de collections exotiques. Il abrite plus de 900 espèces de l’hémisphère austral.
Le site est remarquable avec un point de vue unique, sur le paysage des alentours et sur la mer. On aperçoit au nord -ouest les falaises du Nez de Jobourg, et, par temps clair, sur l’horizon de la baie de Vauville, les îles anglo-normandes (Jersey, Sercq et Aurigny).
Utilisant les formes naturelles du terrain et composé d’arbres et d’arbustes à feuilles persistantes, le jardin abrite aujourd’hui une collection imposante d’espèces méditerranéennes. Les végétaux les plus robustes ont été plantés en masse pour former des haies brise-vent afin d’abriter les sujets les plus délicats.
Le jardin a été aménagé depuis les années cinquante, en plusieurs étapes. Il compte aujourd’hui plusieurs parties : un théâtre des bambous, une impressionnante palmeraie qui surplombe la mer, un « chemin des Fougères », un jardin d’eau, le bassin des Gunneras. Le contraste entre la luxuriance du jardin et l’aridité de la lande qui l’entoure prend alors toute sa mesure.

Saint-Maurice-en-Cotentin : Jardin de « La Bizerie »

C’est en pleine campagne, autour d’une maison contemporaine, dans un vallon, sur un terrain de 8000m2, que Jérôme Goutier, journaliste horticole et écrivain, a créé son jardin à partir de 1988. On distingue deux zones : autour de la maison et dans le vallon ;
Le premier espace est très floral avec de nombreuses plantes qui se ressèment entre les dalles du sol. Un chemin bordé d’arbustes conduit ensuite à l’arboretum installé dans le vallon. Les transitions entre les diverses zones du jardin sont assurées par des bandes de rocailles et des espaces gravillonnés.
C’est un jardin de collectionneur, influencé par le jardin botanique de Vauville et composé de chambres de verdure. Il contient de nombreux arbres et arbustes de l’hémisphère sud et des plantes remarquables ou rares que le propriétaire a patiemment acclimatés, comme un arbre de feu, originaire du Chili (Embothrium coccineum) à la floraison rouge vif, une viorme (Viburnum X Hillieri Winton ) ou un néflier du Japon de couleur bronze. (Eryobothria japonica )
Plus de 30 variétés de camélias, 25 d’eucalyptus, 22 d’hydrangéas, 20 de pittosporum ainsi que le superbe échium des Canaries.
Au sud de la maison, l’ambiance est méditerranéenne. Il y acclimate des espèces herbacées sud-africaines : Diarama, Watsonia, Knipholia… ainsi que des agapanthes et autres iridacées et des persistants : Nothofagus, Maytenus, Eucryphia, eucalyptus…
A l’arrière de la maison, le vallon qui plonge au bas de la colline est aménagé, en son centre, avec un amas de rochers pour réaliser un ruisseau artificiel qui assure le drainage des eaux du terrain vers une mare.
Celle-ci est entourée d’une terrasse en bois exotique (du bangkiraï).
Dans cette zone règne une tout autre atmosphère : c’est un jardin humide avec la mare alimentée par le petit ruisseau et décorée de fougères arborescentes et de gunneras. Des buis en pot sont disposés sur la terrasse.

Etienville : Jardin « Le Presbytère d’Etienville »

Un ensemble de trois monuments, inscrits à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques, le presbytère (1450), l’église (13e-17e siècle) et le château, constituent le domaine. A l’origine, il s’agissait d’une seigneurie au cœur des Marais du Cotentin.
C’est dans le prolongement de la cour, sur l’arrière de la grange aux dîmes, que s’ouvrent les jardins modernes.
La superficie de ces jardins est de 2ha. Ils se succèdent en une longue promenade partant du presbytère, et aboutissant au marais, après avoir traversé un jardin de monastère, un jardin de Marie et un ensemble de vignes ( produisant un vin non encore commercialisé) et de massifs aux plantes rares.
Le nouveau jardin a été réalisé entre 2002 et 2004 sur des thèmes religieux faisant référence aux jardins médiévaux : on traverse le jardin aux moines, un potager, le jardin de Marie ( fleurs bleues et blanches) on rencontre des arbres évoquant la Bible : olivier, figuier, des roses etc

Jouy -le -Potier : Jardin « La Mercerie »

Dans le jardin de Chantal et Alain Touzeau (paysagiste) les rosiers sont présents partout.
Compte tenu de sa situation géographique, l’accent a été mis sur quelques obtentions orléanaises : Ghislaine de Féligonde ( une obtention Turbat), Maman Turbat, La Rosée (Turbat 1920), Mme Norbert Levavasseur (Polyantha de Levavasseur 1903) Gloire D’Olivet, Lonnette Chenault…
Du printemps à l’automne, sur 2000 m², ce jardin à l’anglaise comprend des floraisons, fructifications qui se succèdent ou se mélangent .
Des arches, pergolas, bassins, des conceptions personnelles de mise en valeur des végétaux, ponctuent un dédale d’allées.
C’est un jardin de collection qui comprend plus de mille plantes à découvrir. Les roses anciennes et viburnums sont le thème majeur du jardin, mais d’autres collections viennent enrichir la gamme végétale essentiellement composée de vivaces classiques : géraniums, hostas, alchémilles, sanguisorbes, hellébores, asters, spirées, philadelphus, hydrangeas, magnolias, acers, cornus mais aussi d’ autres essences plus rares. …
Chaque massif est une mise en scène jouant avec les floraisons, les feuillages, les volumes.
Le mariage des roses et des viburnums est toujours une association heureuse :
-viburnum Lentago et Rosa Martin Frobisher
-viburnum plicatum Cascade et Rosa Lucia
-viburnum plicatum Pink Beauty et Rosa Moon Light
Chaque plante est étiquetée.
De nombreux objets agrémentent les lieux : mobiles, vieux arrosoirs, bassines en zinc, nichoirs et mangeoires pour les oiseaux…
Il a obtenu le prix Bonpland en 2008.