(EP) Le « Jardin Anglais » révèle une composition pittoresque héritée des aménagements de 1977. Il reste aujourd’hui peu de chose du projet de Brice Michel, à l’exception des passerelles en fer forgé conduisant au jardin et quelques arbres plus que centenaires. En arrivant de la Place de la République, le visiteur découvre une première composition délimitée au nord et à l’ouest par la rivière. Des lisières étagées forment l’écrin de verdure sur les autres côtés. Le complexe réseau d’allées courbes guide une promenade bucolique le long de laquelle prennent place une rocaille avec bassin et cascade, des corbeilles de fleurs et des arbres remarquables disposés en bouquets ou en isolés.
En franchissant la passerelle nord, le visiteur accède à l’extension réalisée en 1928. Ici, la composition est marquée par une large corbeille de fleurs, à l’entrée du jardin, qui oriente le regard sur l’ancien Hôpital Paul Morel. Le tracé du jardin conserve son dessin d’origine avec des compartiments de gazon offrant des formes ovoïdes entre lesquelles serpentent les allées. Des arbres centenaires ponctuent ces pelouses alors qu’une lisière arbustive isole le jardin du passage de la rue Aristide Briand.
Dans l’esprit des jardins du XIXe siècle, le « Jardin Anglais » se caractérise par une riche palette végétale : 850 variétés d'espèces végétales dont l’étiquetage soigné permet de communiquer sur la diversité botanique du lieu. Une roseraie rappelle l’esprit du jardin Art déco, alors que de nombreux bancs reprennent une facture à la mode sous le Second Empire.