2022 Finistère Morbihan 13-17 juin

Illiers-Combray : Le Pré Catelan

Parc labellisé Remarquable – site littéraire en 1946 – classé ISMH  en 1996 puis Monument Historique en 1999.

Réalisé en 1850, au bord du Loir, ou plus exactement, de la Serpentine (rivière artificielle), conforme aux modèles des parcs à l’anglaise, le parc du « Pré Catelan »  concentre les caractéristiques du romantisme du XIXème siècle.

Dessiné et créé par Jules Amiot, oncle de Marcel Proust, le parc est classé site littéraire en 1946, en mémoire de l’œuvre de Marcel Proust, lequel dès l’âge de 6 ans, viendra passer les vacances de Pâques et d’été, chez sa tante Élisabeth. Pour écrire Du côté de chez Swann, premier volume de son œuvre « A la recherche du temps perdu« , Marcel Proust s’est largement inspiré de ses souvenirs d’enfance lors de ses vacances à Illiers. Jules Amiot, acheta le terrain à son retour d’Algérie, avant la guerre de 1870. Il le nomma ainsi par référence au Pré-Catelan du Bois de Boulogne. Le site était traversé par le ruisseau la Serpentine, à l’origine enjambé par des ponts flanqués de garde-corps en fausse branches entrelacées en ciment. Le jardin était animé par quatre fabriques, un pavillon des archers, polygonal, en briques émaillées, un pseudo minaret, la koubba, en briques enduites et couverte d’un dôme en feuilles de zinc, et deux pigeonniers.

La restauration récente du parc effectuée par trois paysagistes contemporaines, au nombre desquelles se trouve Florence Dollfus, est restée fidèle à l’esprit de la création initiale. Ce parc demeure, de ce fait, un témoin exceptionnel de la mode des jardins romantiques.

Dans son œuvre, Proust a remplacé « Illiers » par « Combray ». En son hommage, en 1971, la commune a  été rebaptisée Illiers-Combray.

Retrouvez ce jardin sur le site des Parcs et Jardins de France : https://www.parcsetjardins.fr/jardins/409-le-pre-catelan et sur le site des Parcs et Jardins en région Centre-Val de Loire : https://www.jardins-de-france.com/jardin-du-pre-catelan

Diaporama en cliquant sur la partie supérieure de la première photo

Gouarec : Un jardin en ville

Jardin à l’anglaise, labellisé « Remarquable ».

http://www.jardinenville-gouarec.fr/

Situé dans le bourg de Gouarec, au sud des Côtes d’Armor, débuté il y a un quart de siècle, ce jardin  se compose d’une succession de scènes différentes colorées, dévoilant le soin et l’attention apportés par sa créatrice.

A l’origine, le terrain situé derrière la maison construite en granite, descendait en pente douce vers la rivière le Doré, rivière longeant le canal Nantes-Brest tout proche. Cet espace de 8 000 m2 a donc été réorganisé en trois terrasses, ponctuées de quelques marches. Pour redonner une forme équilibrée à ce vaste terrain, Marylin Le Moign, sur les conseils d’un paysagiste, l’a divisé en une large bande de pelouse entourée de deux autres bandes plus étroites, cette partie engazonnée s’étendant au pied de la demeure jusqu’au muret ouvert en son milieu. Ce dessin ainsi que les plantations abondantes animant ces allées, ont été suggérés et installés, par le paysagiste Michel Gesret.

 Des allées dallées de schistes, avec parfois, un dessin original, bordent ces mixed-borders abondamment plantées de vivaces aux couleurs douces, relevées de berbéris  pourpres. L’ouverture du muret  laisse une part de mystère et permet l’accès au jardin naturel essentiellement planté d’arbustes. L’idée était de créer un espace intermédiaire entre le jardin haut et les berges de la rivière, cette proximité avec l’eau ayant permis l’installation d’une végétation de terrain humide, comme des pétasites qui apprécient la fraîcheur et dont les feuilles atteignent des proportions impressionnantes.

Marylin Le Moign, jardinière et propriétaire, a pu  continuer depuis plus de 20 ans l’aménagement de ce jardin de famille afin d’obtenir simultanément des espaces clos et des ouvertures, et elle a su aussi conserver à chaque étendue, sa propre identité chromatique.

Retrouvez ce jardin sur le site de l’Association des Parcs et Jardins de Bretagne : http://www.apjb.org/fr/parcs/jardin-de-marilyn-le-moign.html

Plévin : Jardin « Au bout de la lande »

http://jardindeplevin.over-blog.com/

C’est sur deux hectares de prairies naturelles fréquentées, à l’origine, par les bovins et les ovins que va naitre, en 1995, l’actuel jardin «  Au bout de la lande », à une altitude voisinant les 300 mètres, avec une vue panoramique sur les monts du Minez Gligéric (272m), les bois de Conveau et de Kerjean, et la calotte St-Joseph.

La terre au PH de 5.5, nécessite la sélection et plantation de plantes acidophiles. Au fil des allées, nous avons découvert des collections de rhododendrons, azalées, camélias, hydrangeas…issus pour la plupart des multiplications réalisées par le couple jardinier. Jean-Luc Riou, le jardinier créateur, est un passionné d’hybridations et de semis. Nous sommes impressionnés par la vitesse de croissance des végétaux. La floraison des azalées, camélias était terminée ; nous avons profité des dernières fleurs de rhododendron ; les hydrangeas commençaient leur floraison.

Ce jardin est on ne peut plus naturel : tout est broyé et les plates-bandes sont mulchées. Les plantes sauvages sont nombreuses et la faune locale y est importante.

Retrouvez ce jardin sur le site de l’Association des Parcs et Jardins de Bretagne : http://www.apjb.org/fr/parcs/au-bout-de-la-lande.html et sur celui des Parcs et Jardins de France : https://www.parcsetjardins.fr/jardins/1814-au-bout-de-la-lande

Landrévarzec : Un jardin à Landrévarzec

Jardin à l’anglaise, labellisé « Remarquable« .

https://www.un-jardin-a-landrevarzec.com/

Ce parc se situe en pleine campagne avec une vue imprenable sur la vallée du Steïr, dans le Finistère sur la commune de Landrévarzec, au nord de Quimper.  Vincent ABOLIVIER et Pascal L’HERMITE ont débuté leurs plantations en 2005 et parviennent à entretenir les 1,6 ha de ce parc arboré aux multiples plantes rares et atypiques, ouvert au public depuis 2018.

« C’est un jardin de style anglais avec, au printemps, beaucoup de rhododendrons, azalées et camélias en fleurs »… En provenance d’Europe, Asie, Afrique, Amérique ou Océanie, les arbres, arbustes ou vivaces ont été choisis et plantés en fonction de leur date de floraison, printanière, estivale, automnale, voire au-delà de septembre et d’octobre. Outre une magnifique collection de résineux, dont un surnommé le mammouth, ou de fougères arborescentes en pleine croissance, des pommiers et cerisiers d’ornement, une collection de bambous ou de dahlias, un potager fleuri, poivriers du Sichuan, cannas ou hydrangeas s’harmonisent pour former un tout sur plusieurs sujets.

Les différents thèmes du jardin invitent à la détente et à la quiétude : ruisseaux, gloriette, potager fleuri, jardin de style japonais, bassins. Comme chez la regrettée princesse Greta Sturdza, à Varengeville sur mer, il n’est pas rare au cours de la promenade, de déplorer les dégâts occasionnés par les chevreuils qui adorent l’écorce des arbres, et en particulier celle des rosiers, ou les petites feuilles de géraniums vivaces.

Dans un souci de respect de l’environnement et de la biodiversité, tout le désherbage du jardin se fait de façon manuel. Ce jardin jouit aujourd’hui d’une belle maturité, nous pouvons  y apprécier l’harmonie qui se dégage des couleurs, des formes et des senteurs.

Retrouvez ce jardin sur le site de l’Association des Parcs et Jardins de Bretagne : http://www.apjb.org/fr/parcs/un-jardin-landrevarzec.html et sur celui des Parcs et Jardins de France : https://www.parcsetjardins.fr/jardins/1686-un-jardin-a-landrevarzec

Combrit : Parc Botanique privé de Cornouaille

Parc à l’anglaise, labellisé « Remarquable ».

https://www.parcbotanique.com/

Le Parc Botanique de Cornouaille se visite à Combrit au sud de Quimper, en plein cœur du Pays Bigouden dans le département du Finistère. C’est une des premières collections botaniques de Bretagne ; l’âge, le nom scientifique et l’origine de chaque plante sont connus et étiquetés. C’est à la suite d’un stage au sein des célèbres pépinières anglaises Hillier, et après un séjour au Japon, que Jean-Pierre Gueguen a réalisé son jardin, en 1983, quant il se rend acquéreur d’un terrain pentu de 7 hectares, en Cornouaille.

La famille Gueguen a parcouru la planète pour rencontrer les plus grands spécialistes de la biodiversité. De ses expéditions, elle a rapporté des plants et des graines du monde entier qui lui ont permis d’aménager ce parc magnifique, à l’anglaise, tout en courbe, afin de susciter l’esprit de découverte des visiteurs, coloré et parfumé en toute saison. Le parc botanique de Cornouaille concentre une flore exceptionnelle, ses plantes rappellent des voyages de la Laponie à l’Afrique du Sud, en faisant une escale au Japon, des séjours en Amérique du Sud, en Chine, aux Etats-Unis et enfin en Australie et Nouvelle Zélande.

 Les végétaux du parc Botanique de Cornouaille bénéficient de la douceur du microclimat breton ainsi que de la couverture des pins maritimes. Le sol acide est idéal pour les espèces choisies, telles que 500 camélias et 400 rhododendrons dont certains spécimens peu connus comme «  le  Rhododendron maximum ». L’actuelle collection de 200 érables s’est enrichie d’un « Acer Wallichianum de Chine ». Une flore exubérante de nénuphars, lotus et vivaces d’été, agrémente les berges du jardin aquatique.

Un petit espace de vente et conseils regroupe les espèces végétales intéressantes dans le but de les faire connaitre et apprécier des visiteurs. Un musée de minéraux a vu récemment le jour. C’est le seul musée consacré à la minéralogie mondiale, française et aussi au massif armoricain où l’on peut admirer des fluorites, des gypses, des pyrites, des staurotides (pierre en forme de croix, taillée par Dame Nature) et d’autres roches rares. 

Retrouvez ce jardin sur le site de l’Association des Parcs et Jardins de Bretagne : http://www.apjb.org/fr/parcs/parc-botanique-de-cornouaille.html et sur celui des Parcs et Jardins de France : https://www.parcsetjardins.fr/jardins/374-parc-botanique-de-cornouaille

Arzano : Jardin des Sittelles

Jardin à l’anglaise.

C’était il y a 30 ans, les deux propriétaires, Gérard Le Saux et Jacques Le Cagnec, l’un travaillant dans le secteur social, l’autre dans la banque ont pris le cap d’une reconversion totale. « Ils en ont eu marre de ce qu’on leur faisait faire ». Ils aimaient jardiner, pourquoi ne pas ouvrir une pépinière ?

En 1994, ils cultivent un petit espace qui a grandi progressivement. La pépinière a du succès. Puis en 2010, l’âge de la retraite approchant,  ils débroussaillent le terrain attenant, abandonné, d’un hectare et demi. La barre à mine est indispensable dans cet espace sec et caillouteux. Les sittelles  y nichent, ça sera le nom de leur jardin.

Beaucoup de pelouse, petit massif puis le petit massif est devenu jardin.  Ils y ont gardé l’esprit collection avec des plantes qui sortent de l’ordinaire, venant des quatre coins du monde, jusqu’à 4000 variétés différentes toutes étiquetées.

Aujourd’hui quasi plus de pelouse. Un sentier sinueux nous emmène vers un jardin romantique luxuriant : 200 variétés d’hydrangeas, 180 Rhododendrons et Azalées, 150 Camellias, 30 Acers… et autres arbres et arbustes auxquels il faut ajouter une quantité impressionnante de vivaces (hellébores, géraniums vivaces, graminées…).

Puis un sous bois humide le long du chemin creux qui allait de Pont- Scorff à Arzano sous des chênes pluri-centenaires pour arriver au four à pain. Quelques curiosités, têtes chevelues sculptées par Jacques égrènent la visite. Un jardin japonais, un jardin zen, un bois de bouleaux, un jardin exotique ont enrichi ce jardin.

Retrouvez ce jardin sur le site de l’Association des Parcs et Jardins de Bretagne : http://www.apjb.org/fr/parcs/jardin-sittelles.html

Bignan : Château de Kerguehennec

Inscrit à l’inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.

https://www.kerguehennec.fr/

Le Domaine de Kerguéhennec, propriété du département du Morbihan depuis 1972, est un lieu d’exception en Bretagne. Il s’est constitué au Moyen-Âge, alors d’un domaine essentiellement économique regroupant, à son apogée, plus de 1 000 hectares de terres. Au XIXe siècle, le comte Paul-Henri Lanjuinais en devient le propriétaire et s’applique, dès 1872, à le transformer considérablement. Les travaux entrepris font passer la propriété d’un domaine à l’aspect encore rural, à un espace de prestige et de représentation. Il fait appel à un célèbre architecte de l’époque, Ernest Trilhe, pour transformer le château. Il est classé au titre des Monuments historiques en 1988. C’est aux paysagistes Denis et Eugène Bühler, alors célèbres pour avoir aménagé le parc de la Tête d’or à Lyon et le jardin du Thabor à Rennes que le comte fait appel pour remodeler le parc constitué de bois, de prairies, d’étangs.  Concepteurs de génie et possédant une parfaite maîtrise des végétaux, ils appliquent un savoir-faire rigoureux des plans paysagers dont l’unité de conception conduit à parler d’un « style Bühler ».

L’articulation entre patrimoine et création est au cœur du Domaine de Kerguéhennec. C’est un lieu de référence en matière de présentation de la sculpture contemporaine. Créé à partir de 1986, il réunit aujourd’hui plus d’une trentaine d’œuvres d’artistes majeurs du XXème siècle/Giuseppe Penone, Jean-Pierre Raynaud, Ulrich Ruckrien…

Retrouvez ce jardin sur le site de l’Association des Parcs et Jardins de Bretagne : http://www.apjb.org/fr/parcs/kerguehennec.html

Saint-Nolff : Caradec

Prix Bonpland 2013 de la Société Nationale d’Horticulture de France.

Dès 1969, autour d’une ancienne ferme, a été aménagé par Marie-Madeleine et Michel Kerbart,  un parc paysager d’un hectare. Niché au cœur d’un vallon avec ruisseau, plan d’eau, cascade, petit pont, une grande variété de végétaux rappelle les jardins anglais.

Au départ une conseillère agricole les a aiguillés vers un aménagement de leur terrain agricole pour améliorer leur cadre de vie, projet immédiatement adopté par les propriétaires. Naissance d’un premier jardin devant la maison avec arbustes, rosiers et vivaces. Le jardin n’a pas été dessiné mais aménagé étape par étape s’étendant au fur et à mesure de l’évolution de l’exploitation. Les perspectives se sont créées naturellement. En 1976 est aménagé un second jardin en apportant de la bonne terre. Puis on découvre un 3ème jardin sur la partie haute derrière la maison aux volets rouges : un potager et des fruitiers. Lors de l’arrêt de leur exploitation agricole pour des raisons d’infrastructures routières, un 4ème jardin de sous bois est travaillé où serpente un ruisseau bordé de plantes pour terrain humide avec de belles gunneras, fougères, collection d’hostas.

Retrouvez ce jardin sur le site de l’Association des Parcs et Jardins de Bretagne : http://www.apjb.org/fr/parcs/jardin-caradec.html

Josselin : Château de Josselin

Jardin inscrit à l’inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques

https://www.chateaudejosselin.com

Dominant la rivière l’Oust depuis une esplanade rocheuse, les murailles du château de Josselin renferment assurément l’une des plus belles demeures familiales de Bretagne, demeure des Rohan depuis plus de dix siècles, dix siècles d’Histoire tumultueuse : Édifié au XIème siècle, détruit une première fois par le roi d’Angleterre. Siège d’affrontements entre les ducs de Bretagne et les rois de France puis reconstruit et fortifié en 1370 avec ses 9 tours et son donjon par de Clisson. Une nouvelle fois en partie détruit par Richelieu au XVIIème siècle pendant les guerres de religion. Délaissé par les Rohan, devenu prison pendant la Révolution, il est enfin réaménagé  durant la deuxième moitié du XIXème siècle par la famille, qui remodèle harmonieusement l’ensemble. Pour partie siège de l’armée allemande pendant la seconde guerre mondiale, l’autre partie du château reste habité par la famille de Rohan résistante ! Aujourd’hui, le château de Josselin est devenu une demeure familiale que ses propriétaires, Josselin et Antoinette de Rohan ont embellie avec passion. Devant l’imposante façade Renaissance et gothique flamboyant, sculptée dans le granite, s’étend un jardin à la française créé au début du 20ème siècle par le paysagiste Achille Duchêne. Ifs et buis soigneusement taillés encadrent de vastes pelouses. Dans les douves, deux lions en pierre provenant d’Italie, veillent sur la sérénité de ce jardin. En descendant l’allée centrale, au pied des remparts, tout en contraste, on découvre dans un vallon abrité un parc à l’anglaise, traversé par un ruisseau, véritable écrin de verdure au pied des remparts. Riche de 3000 bruyères et de plantes vivaces, il est réaménagé par Louis Benech en 2001. C’est le domaine privilégié des azalées, rhododendrons, camélias, cornouillers, et hydrangeas s’épanouissant à l’ombre d’arbres centenaires. Il crée également l’élégante roseraie, récemment plantée de 160 rosiers dont une quarantaine de variétés différentes dont la rose « Duchesse de Rohan ».

Retrouvez ce parc sur le site de l’Association des Parcs et Jardins de Bretagne : http://www.apjb.org/fr/parcs/parc-chateau-josselin.html et sur celui des Parcs et Jardins de France : https://www.parcsetjardins.fr/jardins/1011-chateau-de-josselin

Montbarrois : La Javelière

Labellisé « Remarquable », ce jardin possède la collection nationale de rosiers botaniques.

http://www.lajaveliere.fr/

A proximité de Pithiviers, le Manoir de la Javelière est le résultat d’une passion dévorante. Patrick Masure, propriétaire jardinier, a créé il y a 25 ans, autour d’un logis du XVIIIème siècle et de ses dépendances, ce parc s’étendant sur 4 ha. Totalement inexpérimenté, cet ancien industriel a parcouru avec son épouse les jardins anglais afin d’apprendre, d’affiner son regard avant de dessiner les plans sans faire appel à un paysagiste. L’étymologie du lieu vient de l’expression « mettre en javelle », du blé ou des sarments de vigne, cette région étant viticole autrefois. Ici on se noie dans les roses. La région de Pithiviers au terrain argileux est propice à la culture des rosiers. On admirera  environ 1200 rosiers et entre 900 et 1000 variétés.

Les jardins de la Javelière réunissent deux ensembles très différents. A proximité du logis, se trouve une roseraie moderne, riche de 450 variétés choisies pour leur résistance aux maladies dans les tons roses, blancs, violacés. Puis un jardin secret d’inspiration italienne, ponctué de 2 cyprès asymétriques, à l’ombre desquels s’épanouissent les roses autour d’un bassin. Un peu plus loin, le parc constitué d’un bois de chênes, a été sévèrement éclairci (200 arbres y ont été coupés) pour créer des perspectives, des zones d’ombre et de lumière, du clair et de l’obscur. Il abrite des collections d’arbustes et d’arbres aux écorces remarquables (1000 variétés ligneuses), des plantes vivaces de sous-bois : houx, viburnums, hydrangeas, rhododendrons, piéris, etc. , puis une rocaille accueillant des plantes vivaces de plus petite taille. L’esthétique des jardins japonais inspire une autre partie du parc ; là où sous un grand cèdre, un ruisseau bordé d’ardoises serpente entre les érables du Japon. Une toute autre atmosphère règne dans la seconde partie du jardin autour d’un étang creusé par les propriétaires, à la couleur bleu-vert due au fond argileux. Dans une ambiance plus champêtre, une centaine de rosiers sauvages ont été le point de départ de la collection de rosiers botaniques, riche aujourd’hui de 360 variétés, constituée progressivement depuis 2000. Ces plantes en provenance de Chine, d’Amérique, du Moyen-Orient se caractérisent par une floraison abondante, mais unique, et une fructification de grand intérêt à l’automne. Elles s’hybrident facilement et donnent ainsi naissance à une multitude de variétés. Les rosiers botaniques recouvrent les rosiers sauvages et leurs hybrides. Laissés libres, ils sont entourés d’arbres rares ; lavandes et cistes prennent le relai de la floraison en été. Plantés en sol argilo-sableux, les rosiers sont regroupés en ‘îlots’ par origine géographique, l’essentiel de la collection est ainsi répartie sur une vingtaine d’îlots, abondamment paillés . Tous les rosiers sont étiquetés. Les plantes ne subissent aucun traitement chimique. Le Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées (CCVS) a décerné à la collection de rosiers botaniques de la Javelière le label de « Collection Nationale »en 2016 aux cotés de la collection des Roses Loubert à Rosiers sur Loire.

Retrouvez ce parc sur le site des Parcs et Jardins de France : https://www.parcsetjardins.fr/jardins/1281-parc-du-manoir-de-la-javeliere